• je dois reconnaître que je n'avais jamais écouté en entier  l'appel du 18 juin 1940 que lança le général De Gaulle. cette commémoration aujourd'hui est un bon prétexte pour réparer cet oubli.  Certains passages me font penser à la France telle qu'elle est aujourd'hui, sans commentaire.

    L'écoute qui veut

     


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    Ma mémé

     


     

     Ma mémé au temps de ma petite enfance ( l'écrivain ayant 75ans, faites le calcul! )

     

     

    Elle s'appelait Marie, comme beaucoup de femmes à cette époque, née en 1894 dans un petit village de Gâtine dans le Poitou. Elle quitta l'école à 10ans pour aller  " en journée " et " se gager " dans les fermes des environs.A 12ans , elle lavait le linge des autres . je vous explique ce que voulait dire laver le linge à cette époque. Eté comme hiver, elle emmenait le linge " de couleur " et le linge " blanc " ( bouilli dans une grande lessiveuse pendant plusieurs heures sur un "gourgandin "( un poêle où on brulait de la sciure pour faire du feu ) dans une brouette et faisait 2kms à pieds  (imaginez le poids du linge mouillé et une petite bonne femme de 12ans )jusqu'à un " doué " ( lavoir).La guerre de 14-18 la laissa veuve à 29ans avec 3 jeunes enfants (elle n'était pas la seule dans ce cas,c'était même l'ordinaire ). Voilà pour  vous cibler un peu ma mémé et nous allons continuer maintenant à partir du moment où je me souviens d'elle , donc  à partir de mes 7 ou 8 ans.

     

    Je l'ai rarement vue de mauvaise humeur, toujours à travailler, à s'occuper du matin au soir. Elle s'occupait beaucoup de ma grande soeur  et moi (nous avions 1 an de différence ), ma maman très fatiguée ayant eu la tuberculose ( on en  mourait souvent à cette époque vers 1945) et mon papa était prisonnier de guerre  en autriche.( je n'ai pas l'intention de faire  mon Victor Hugo ni faire pitié, c'est l'exacte vérité ).C'est sans-doute pour toute cette vie difficile que j'ai toujours un grand élan d'amour envers elle même après tant d'années qu'elle nous a quitté.

    Je vais vous raconter nos petits souvenirs et nos simples vies de tous les jours en reprenant mon article sur le tablier de ma grand- mère,un autre article fait sur mon ancien blog  . Ce tablier ,elle l'avait toujours sur elle je la revois donnant à manger dans la cour aux poules à nos petites " pompettes "(petites poules naines ).Dans sa " dorne " (fond de son tablier ) elle mettait des grains de blés et avec sa main droite elle les lançait dans la cour en appelant  " pti,pti,pti,  Son tablier lui servait à ramener des bûches de bois du " serre-bois "( sorte de grenier où on entassait le bois  à brûler dans la cheminée ). Plus-tard, quand elle eut la joie de connaître sa première arrière-arrière petite-fille (une Marie aussi , MA petite-fille, 33ans  ),elle la calait dans sa "dorne " et la faisait sauter en l'air ( on était quand-même à côté pour rattraper la gamine au cas où ,car mémé se faisait déjà vieille, mais elles étaient si heureuses nos 2 Maries ! ).

    Quittons le tablier pour des travaux d'aiguilles . La laine dans les années 48-50 se vendait en écheveau .Pour en faire une pelote,mémé me mettait l'écheveau entre les deux poignets et mes mains faisaient tourner l'écheveau pour qu'elle façonne une pelote  (vous saisissez?, hum ! ). On teignait nous-même la laine dans des grandes bassines (le résultat n'était pas merveileux, il y avait beaucoup de linge déteint à cette époque et la laine " feutrait "!) Elle m'a appris à tricoter des chaussettes sur  4 aiguilles ( on forme le talon sans aucune couture, un exploit pour mamylette ( dire que je  n'arrive même plus à faire une brassière de bébé pour mes arrières-petits-enfants qui ait la forme d'une brassière, quelle honte quand on a été une " cousette " à 8 ans! )

    A cette époque également, j'ai souvent accompagné mémé au " doué "( lavoir ), toujours le même à 2kms de chez nous, par plaisir car l'ambiance me plaisait, c'était  le parloir de ces dames, on savait toutes les nouvelles du pays, ça jacassait  et ça riait  tout en lavant.J'avais ma petite brouette ( 3fois rien dedans! ),mon  petit garde-genou (pour s'agenouiller au bord du lavoir et ne pas se mouiller), mon petit " batou " (pour taper le linge au lieu de le frotter ). Vu de loin maintenant je pense que j'adorais suivre surtout ma mémé partout.

    Des souvenirs, j'en ai à la pelle . Je viens de me faire un grand plaisir en me remémorant ma petite-enfance.Ce ne sont que de bons et sains souvenirs emplis de tendresse .Si sa jeunesse a été très éprouvée , sa vieillesse a été comblée de bonheur , entourée de ses petits, arrières, arrières -arrières petits-enfants. Elle nous a quitté à l'aube de ses 98ans .

    Bisous de nous tous Mémé!

     

            

     

     

     le lavoir de la Boutone à Chantemerle où mémé allait laver notre linge ( années 1945/50 )

    Ma mémé
    le lavoir
               Ma mémé
    Ma mémé
    Ma mémé

    Ma mémé

     
     
     
     
     
     
     

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    Une bonne vie de chien

     

    Une bonne vie de chien

     

     Une bonne vie de chien

     

     

     

      

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      Une bonne vie de chien

     

     

     

    C'était une petite boule de poils au milieu de la portée avec un long museau et des yeux qui nous regardaient  d'un air inquisiteur.Nobby était entré dans notre vie familiale.

    Joueur comme tout jeune chiot, il nous fit les pires bétises ,il investit notre maison le jour, la nuit.

    Quand il atteignit l'âge adulte,il fut le gardien,il signalait une mauvaise approche par des aboiements.Il se mettait sur son arrière-train pour quémander les restes de notre repas.

    Il était de toutes nes promenades,vacances,ce qui n'était pas évident de par sa corpulence.Quand il nous arrivait de le laisser à la maison pour aller en promenade,son sixième sens fonctionnait à tous les coups, une petite mare de pipi nous attendait dans le sous-sol près de la porte de garage!

    Dès qu'il nous voyait préparer le camping-car, il ne bougeait pas de la porte,assis sur son arrière-train,et dès que celle-ci était ouverte, il sautait sur le marche-pied et s'installait sur sa couverture: et en voiture simone,il ne bougeait pas d'un pouce!

    Un jour de balade dans notre chère Ile de Re,il fut piqué par une méchante tique.nous n'avions rien vu sous ses longs poils,il s'étiolait de jour en jour.Le véto le sauva in extremis de la pyroplasmose.

    Une jolie demoiselle colley vint lui rendre visite un jour de " grosse chaleur " .

     2 adorables chiots naquirent de leur union.Nobby venait d'être père!

    Dans sa 13eme année, il commença à moins courir,à vouloir nous suivre partout.Les derniers jours de sa vie,nous le portions pour qu'il puisse profiter un peu de son cher jardin.

    Je me souviens de ce matin où,ne pouvant plus voir la souffrance de notre Nobby, sans rien dire à personne, je l'ai porté  en larmes dans mes bras jusque chez le véto.C'est son regard qui m'a frappé quand la porte s'est refermée sur lui, un regard plein de tendresse qui me disait merci d'abréger ses souffrances.

    Oui, Nobby a eu une belle vie de chien, nous ne l'avons pas remplacé, quelqu'un que l'on aime est irremplaçable!

     

    Une bonne vie de chien

     

    Une bonne vie de chien


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  • Un poème que j'ai choisi en souvenir du  8 mai 1945 et l'écouter avec vous

     

    Ce poème écrit par Paul Eluard en 1941, publié en 1942 en Angleterre, de 21 quatrains, a été parachuté en plusieurs milliers d’exemplaires par les avions britanniques de la Royal Air Force au-dessus du sol français,  en même temps notamment que des armes et des munitions à destination du maquis…

    Parfois les mots sont aussi des armes…

     

    Liberté , j'écris ton nom

     

    ce poême de Paul Eluard est récité par Gérard Philippe

    la voix de G.Philippe est un peu longue à démarrer,merci de patienter

     


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    Je ne t'ai pas oublié Legerm, j'ai recherché les photos de cette région des Aurès que tu as bien connue, elles ne sont pas nombreuses mais tu comprendras que certaines sont trop personnelles et émotives pour moi.

    Ce voyage dans les Aurès, papylette l'a fait en 2003 avec une trentaine de copains bidasses en 1959 comme lui , ils sont restés 28 mois sur ce piton de Rhoufi. 40 ans après ( et non 30 ), je ne vous parlerai pas du retour après ce voyage tant il fut émotionnel mais heureux d'avoir vu ce qu'était devenu cette superbe région  chaoui des Aurès.

    Nous y avions retourné 15 ans après la fin de la guerre, un voyage français nous emmenait pile à Rhoufi.Nous étions une dizaine, on ne savait pas trop comment nous serions acceuillis dans ce village. Nous en avons un très bon souvenir, papylette a pu descendre dans l'oued ( où il en avait tant bavé ) et entrer dans les anciennes mechtas ( maisons) abandonnées.Cette région est vraiment superbe.

    Nous avions une camera super8 à cette époque, nos films sont sur cassette donc je ne peux les mettre sur mon blog.

     Souvenirs, souvenirs, des bons, des bien mauvais aussi

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