Cette dictée, dont le thème est précisément la dictée, composée par Jacques Jouet, comporte en fait deux mots un peu compliqués (« gémine » et « graphème »), mais comme l’auteur explique leur orthographe dans cette dictée, cela ne devrait pas poser de problèmes, non ? Lisez ce court texte à haute voix et vous comprendrez qu’il est incompréhensible pour celui qui l’écoute sans l’avoir sous les yeux. Et plus l’auteur donne d’indications orthographiques, moins la dictée est facile à écrire…
Dictée
Vous qui savez que toujours « vous », comme d’ailleurs « toujours » et comme d’ailleurs « d’ailleurs » finit sur la lettre commençant « savez », savez-vous que « savez » finit sur celle par où « zèbre » commence ? Si vous ne le savez, savez-vous que « commence », tout comme « commençant » et comme « comme » même, redouble bien la lettre où commence ce « même » ? Savez vous qu’en « d’ailleurs » on gémine la lettre qui commence le « la » et qui commence « lettre » (celle qu’encore on gémine en « celle), qu’en « aussi » se redouble celle qui commence « se »?
Non ? Vous ne savez pas ? Mais vous ne savez rien ?
Sachez donc que « sachez » finit comme « savez », que la lettre qui finit « finit souvent » aussi finit, finit encore « commençant » et toujours se redouble en plein milieu de « lettre », quand rien ne se gémine en « gémine » ou « milieu » et qu’on n’a jamais rien redoublé dans « redouble » !
Vous, par contre, risquez de redoubler souvent, si vous ne savez pas que « risquez » finit par où « zèbre » commence et que « zèbre », « zébu » et « même » n’ont pas sur l' »e » le même accent, mot lui-même dans lequel on gémine la terre qui finit « donc », quand celle encore qui commence « donc » m’a tout l’air de finir « quand ».
Oui, l’exercice est infini, même désespérant, puisque « infini » ne finit même pas sur le graphème qui finit « finit », finit encore le mot « mot », ainsi que le mot « accent » et que le mot « désespérant ».
Pardon, ai-je dicté « graphème » ? Ah ! vous ferez une faute, à moins que vous sachiez la graphie de ce « -phème », qui n’est pas celle du « -fe » de faute. Non ? Vous ne savez pas ?… Et que « mais », comme « jamais », finit comme « toujours » ?… et « pas » et « moins » et « dans », comme « jamais », toujours ? Non ? Mais, est-ce que vous savez quelque chose ?
Et « non » ? Est-ce que vous savez que « non » finit et commence toujours par ce qui finit « rien », par ce qui finit « bien » ?Jacques Jouet, Des ans et des ânes, 1988.
Vous pouvez tester vous-mêmes, vous serez peut-être plus rapides que moi, j'ai trouvé que c'était un travail long mais oh combien agréable quand on aime la langue française!
Monsieur Jacques Jouet , vous êtes génial, merci pour cet agréable exercice peu commun.
Baba nous avait fait un article dans ce genre, les faux-amis brrrr mais excellent exercice, tu as raison il vaut mieux lire la dictée en l'ayant sous les yeux la langue française est tellement jolie, conservons là surtout... si c'est possible , j'en doute beaucoup pour les nouvelles générations.Merci Mamylette tu m'as fait travailler dès le matin et je suis en vacances ... Travail bien fait, je vais maintenant découvrir notre belle France.... Bonne journée chère amie et bises de Christiane